Ce 25 Février, le Docteur Catherine Magnette, Cheffe de service de Gériatrie, a pris la parole lors d’une rencontre médicale. Les soins gériatriques s’ouvrent à une nouvelle dimension : la prévention. Cette mission est cruciale pour éviter les chutes, maintenir la vitalité, prévenir la détresse morale, préserver la vision, l’ouïe et la continence des patients de plus de 65 ans.
Les rencontres médicales du CHRSM – site Meuse sont de retour en vidéo conférence. Après plusieurs mois d’interruption due aux restrictions sanitaires, les réunions ont repris à destinations des médecins généralistes et spécialisés de l’institution. De multiples sujets y sont abordés une fois par mois. Le Docteur Magnette a inauguré celles-ci en présentant le nouveau projet de la gériatrie du site Meuse. Une des premières Clinique de la Fragilité de Belgique a ouvert ses portes au CHR Sambre et Meuse à Namur en 2020. Le but principal est de contribuer à l’objectif que s’est fixé l’OMS : réduire le nombre de personnes âgées dépendantes de 15 millions dans le monde d’ici 2025.
Le principe de la Clinique de la fragilité est de détecter les personnes dites « fragiles ». Un bilan de santé complet est réalisé : revue des pathologies et des médicaments, évaluation nutritionnelle, de la marche, de la mémoire, bilan du domicile, évaluations des objectifs de vie du patient, etc. Selon les divers constats, la finalité est de définir un plan d’actions personnalisé pour préserver l’autonomie du patient en luttant contre la fragilité. C’est donc une prise en charge intégrée qui se focalise sur le maintien des capacités intrinsèques du patient (Programme SIPA : Soins Intégrés pour les Personnes Âgées, ICOPE : Integrated Care for Older People).
La fragilité est le stade précoce de la cascade de la dépendance. 30 à 40% des personnes de plus de 65 ans sont fragiles. A ce stade, la situation est encore réversible si l’on met en place des interventions ciblées. La prévention du déclin fonctionnel est possible. Cependant, ce projet nécessite une évolution des mentalités et une responsabilisation des patients par rapport à leur santé.
« Aujourd’hui, le gériatre consacre la majeure partie de son temps au traitement de la dépendance. En développant un plan de prévention, il s’offre de nouvelles armes pour renverser le processus inéluctable du déclin lié à l’âge » déclare le Docteur Catherine Magnette.