L’institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes a retenu la candidature du CHRSM pour ouvrir un Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS). Situé sur le site Meuse du CHRSM, il couvrira tout l’arrondissement judiciaire de Namur. Son ouverture est prévue au printemps 2023.
La Direction et la coordinatrice du projet ont déjà réalisé un travail colossal en amont de cette ouverture. Un accord de collaboration est en cours de rédaction et lie le CHRSM, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, le Parquet de Namur et la police de Namur (avec la mobilisation des inspecteurs des mœurs des 13 zones de police). Il vise l’implémentation efficace du CPVS de Namur.
A qui s'adresse le CPVS ?
Ce centre se voudra accueillant, sécurisé et discret et permettra de recevoir 7 jours/7 et 24H/24 les victimes d’agressions sexuelles en phase aigüe. Le CPVS s’adressera à toute victime de viol, d’agression sexuelle ou atteinte à l’intégrité sexuelle, quels que soient son âge, son sexe, son orientation sexuelle (LGBTQIA+), son statut de résident légal ou pas. Le fait que la victime souhaite porter plainte ou pas n’aura pas d’impact sur la prise en charge.
« L’accompagnement des victimes sera gratuit, complet et pluridisciplinaire, précise Nathalie Debacker, directrice du CHRSM – site Meuse. Selon chaque situation, de nombreux professionnels seront à disposition des victimes pour un suivi psychosocial, médical, médico-légal et judiciaire, si nécessaire. Nous veillerons aussi à collaborer avec le service de Médiation afin de pouvoir accueillir les victimes dans leur langue. »
Quel est le lien entre le CHRSM - site Meuse et le CPVS ?
Le CPVS est une branche annexe au CHRSM. Il est intégré dans l’organigramme mais se situe hors de son bâtiment principal, à quelques maisons de l’hôpital, au numéro 143 de l’avenue Albert 1e.
Le CPVS dispose déjà de partenariats privilégiés avec de nombreux services internes : les urgences, le laboratoire, la pharmacie, les disciplines de référence pour les situations qui s’avéreraient problématiques comme la gynécologie, pédiatrie mais aussi l’urologie, la gastroentérologie, la psychiatrie et la gériatrie. Sans oublier, si besoin, le service social, le service de gardiennage, le service technique…
Comment se compose l'équipe du CPVS ?
Concernant l’équipe à créer, le recrutement a déjà commencé. Les 4 psychologues, à mi-temps, et la secrétaire, à temps plein, ont été choisies. Par contre, l’équipe d’infirmier.ière.s légistes n’est pas au complet : l’équipe compte actuellement 6.7 ETP alors qu’elle doit disposer de minimum 7.5 ETP. Le CHRSM va relancer un appel à candidatures. Toute l’équipe entrera en fonction pour mi-février 2023, avec un mois de formation avant l’ouverture.
Quel est le lien avec la police ?
Le CPVS est un pôle de centralisation autour de la victime. Si la victime souhaite porter plainte, c’est la police qui se déplace dans nos locaux, en civil et véhicule banalisé, pour effectuer l’audition par des inspecteurs spécifiquement formés pour les mœurs.