La direction et les administrateurs du CHRSM ont pris connaissance avec indignation des informations publiées sur le net, relatives à la prime de fin d’année.
Ces informations sont inexactes. En aucun cas, le Conseil d’Administration n’a pris de décision relative à l’octroi ou non d’une prime de fin d’année. La qualité des soins et le bien-être du personnel restent nos priorités.
Les faits : actuellement, une première évocation du sujet a été menée entre la direction et les travailleurs lors du comité de concertation et négociation. Il a été fait état, avec transparence de la situation financière actuelle, mais aucune décision n’est prise dans cette instance, non-décisionnelle
La question doit ensuite être examinée une 1ère fois en Comité de Gestion (qui comprend 6 administrateurs) ce mardi 15 novembre, et enfin c’est bien le Conseil d’Administration dans son ensemble, et lui seul, qui sera amené à se prononcer après un examen approfondi du dossier lors de sa réunion du 21 novembre prochain.
Il n'existe à ce stade que des propositions qui devront prendre en compte la situation financière très difficile que tous les hôpitaux du pays affrontent, notamment en raison de l’augmentation importante des prix de l’énergie.
Le CA du CHRSM entend les travailleuses et travailleurs, et reste particulièrement sensible aux difficultés du personnel: la hausse importante et exceptionnelle des prix impacte durement son personnel ainsi que la population dans son ensemble.
Il est inexact que la prime de fin d'année fasse l'objet d'un financement spécifique. Le financement des coûts salariaux répond à des règles complexes et globales. Dans le secteur public, la prime de fin d'année est une libéralité. D'autres modes de rémunération complémentaire peuvent lui être préférés, ce qui est historiquement le cas au CHRSM. Bien que cette prime n’existe plus depuis près de 10 ans, le Conseil d’Administration avait spontanément pris la décision en 2020 et 2021 de l’octroyer en raison de la situation exceptionnelle due à la crise COVID et des résultats financiers positifs le permettant, notamment pour reconnaître et remercier l’investissement du personnel durant la crise.
Parler de « détournement de fonds de la part de institution » est donc strictement mensonger. L’indexation automatique des salaires a été intégralement et strictement mise en œuvre ; il est donc tout aussi mensonger de laisser croire le contraire. La prime d’attractivité annuelle, financée spécifiquement, sera elle aussi normalement payée.
Par ailleurs, l'adaptation des barèmes de l'ensemble du personnel, décidé par le fédéral et en voie d'achèvement, constituera une augmentation de 8 millions d'euros par an de la charge salariale (soit plus de 7 fois la valeur de la prime de fin d'année), dont heureusement la majeure partie sera financée, sans que nous ayons cependant toutes les précisions nécessaires à ce sujet. Il y aura, de plus, une rétroactivité appliquée à partir du 1/7/2021. Le personnel soignant en sera le principal bénéficiaire.
Il n'existe aucune "cagnotte" dénommée "bénéfice cumulé" de 33 millions d'euros. Il est exact que les bons résultats des dernières années, obtenus grâce aux efforts de tous, ont permis de rétablir progressivement les fonds propres de l'institution.
Il n'empêche que ceux-ci restent, à ce jour, inférieurs à la moyenne du secteur. Or, à l'aube d'un important programme de construction, le taux de fonds propres est un critère essentiel pour l’obtention des crédits bancaires indispensables pour poursuivre le développement et la consolidation des pôles d’excellence de nos deux hôpitaux tant à Auvelais qu’à Namur.
La publication de ces informations erronées a créé un émoi inutile et bien compréhensible parmi notre personnel, ce que nous regrettons vivement, et ne reflète absolument pas l'attention que nous portons, et continuerons à porter, à ses intérêts et à son bien-être.
Stéphane RILLAERTS Gilles MOUYARD
Directeur Général Président