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CHRSM - site Meuse

« J’avais peur de l’aspect médical de la PMA mais derrière la médecine, il y a beaucoup d’humanité et d’écoute », Thilie, 36 ans, maman de Zackary

Toute femme qui pense avoir un jour des enfants espère que cet heureux événement arrivera naturellement. Thilie, 36 ans, a dû passer par le Service de PMA du CHRSM- site Meuse à Namur après plusieurs grossesses extra-utérines et fausses couches. C’est grâce à ce suivi en PMA qu’elle a pu voir naitre son petit Zackary, après de nombreuses années de tentatives.
Il y a des bébés solaires. Dont les yeux pétillent et dont les fossettes font sourire ceux qui les regardent. Zackary est de ceux-là. « Chaque jour, je le regarde, je dirais même que je le contemple…. Sourit-elle, visiblement émue. Je me dis qu’on a vraiment de la chance. Que sans l’aide de la médecine et plus particulièrement de toute l’équipe de PMA, nous n’aurions pas eu la chance d’avoir le sentiment de former une famille complète. J’avais peur d’en faire un bébé angoissé au vu de notre parcours mais il n’est que sérénité et sourires !»
Avant d’avoir leur premier enfant Eva, âgée de bientôt 8 ans, tout aussi solaire que son petit frère d’ailleurs, Thilie a fait deux grossesses extra-utérines. Elle s’est alors orientée vers le service de PMA du CHRSM à Namur où elle et son conjoint ont passé plusieurs examens qui n’ont rien montré d’anormal. Le médecin lui a alors conseillé de prendre son temps et de se revoir un peu plus tard si le bébé n’arrivait pas naturellement. « Je dois avouer que l’idée de devoir passer par la PMA me contrariait. Ca me semblait contre-nature et me faisait peur à l’époque… » Eva est finalement arrivée à se nicher au creux de sa maman et s’y est bien accrochée pour naître en août 2014.
C’est par après que les choses se sont compliquées. « J’ai ensuite fait plusieurs fausses couches. L’une a été bien plus marquante que les autres car j’ai perdu ma petite Lisa à presque 5 mois de grossesse. Nous avions fait le nipt test (Test prénatal non invasif), ce test proposé aux alentours des 3 mois de grossesse via une prise de sang. Il a révélé une anomalie chromosomique qui s’est confirmée à l’amniocentèse. C’est finalement grâce à elle, notre petite Lisa et à son décès que nous avons trouvé ce qui m’empêchait de mener mes grossesses à terme. » En découvrant que Thilie était porteuse d’une anomalie chromosomique, tout s’est expliqué : les embryons étaient également porteurs de cette anomalie et n’étaient donc pas viables. « On a compris à cet instant que notre premier enfant, Eva, était un miracle génétique, née naturellement malgré les probabilités ! ».

Dès ce moment, j’ai perçu la PMA comme LA solution

Pour mener à bien une grossesse, le CHRSM a proposé deux solutions à Thilie, comme l’explique le Docteur Magali Verleysen, gynécologue responsable du Service de PMA : « Soit nous accompagnions cette grossesse médicalement mais en laissant la nature choisir et ainsi prendre le risque que l’embryon soit à nouveau porteur de l’anomalie, soit nous réalisions une FIV, une Fécondation In vitro en sélectionnant les embryons non-porteurs. » Entrevoir une solution a été un vrai soulagement pour le couple. « Enfin, nous avions une explication rationnelle à mes fausses-couches. Et cela, grâce à Lisa, qui a vécu en moi assez longtemps que pour nous aiguiller dans la bonne direction ! Dès ce moment, je n’ai plus eu peur de la PMA, j’ai perçu ce service comme LA solution qui nous permettrait peut-être enfin, après 6 fausses-couches, d’avoir un deuxième enfant. Avant cela, je trouvais que c’était contre-nature mais face à nos difficultés, la PMA est devenu ce qui allait nous sauver ! ».
Le COVID s’est invité dans cette histoire et a prolongé l’attente de Thilie et Xavier. « Tout s’est vite enchainé et on allait lancer le protocole en mars 2020… Mauvaise date… Au rendez-vous suivant, c’est moi qui avais le COVID et en janvier 2021, ma prise de sang a indiqué que mon corps n’était pas prêt… la prise de sang montrait que mon taux d’hormones naturel était trop bas… J’ai donc fait tout ce que je pouvais pour aider mon corps : me reposer au maximum, manger équilibré, me détendre et en février, mes examens étant bons, nous avons lancé le protocole et j’ai été contactée pour aller faire le pré-transfert. C’est un parcours qui demande beaucoup d’énergie et de patience mais je me suis vraiment sentie portée, englobée par l’équipe qui m’a soutenue du début à la fin. Comme j’allais plusieurs fois par semaine au Laboratoire du CHRSM à Namur, c’est aussi un service que j’ai appris à connaitre. Un service clef dans ce parcours et chaque personne que j’y ai rencontrée a été super chouette ! »

Les 10 jours les plus longs de ma vie !

Après le transfert réalisé (dans ce cadre particulier-ci) dans un hôpital partenaire à Bruxelles, Thilie a vécu des jours très intenses émotionnellement. « Quand on tente de tomber enceinte naturellement, on ne sait pas si l’ovule a été fécondé. Ici je savais que j’étais potentiellement enceinte. Je scrutais tous les signes possibles de mon corps. Je parlais à cet embryon en lui disant de s’accrocher, j’y croyais très fort tout en ayant la peur au ventre de le perdre à chaque seconde. D’ailleurs, on m’a dit de vivre normalement… mais moi je me suis beaucoup préservée afin de mettre toutes les chances de mon côté. Ca a été les 10jours les plus longs de ma vie jusqu’à la prise de sang qui m’a annoncé la merveilleuse nouvelle. Je n’ai jamais autant pleuré de joie ! »
Thillie a donc porté la vie 8 fois pour avoir la chance d’avoir ses deux enfants. « Quand on passe par la PMA on se sent seul, on peut croire qu’on est peu dans le cas mais plus on avance dans le parcours, plus on prend conscience que nous sommes de nombreux parents à avoir recours à ce service. Le professionnalisme de l’équipe nous a vraiment mis en confiance. Les progrès de la médecine sont terribles et c’est une réelle chance pour toutes les personnes qui rencontrent des difficultés à devenir parents. Je ne peux que conseiller de se lancer dans cette aventure. Entamer la PMA permet parfois de mettre le doigt sur ce qui ne fonctionne pas et d’avoir des réponses. L’aspect médical peut faire peur mais derrière, il y a beaucoup d’humain, d’humanité, d’écoute. Au point que je n’exclus pas de faire à nouveau appel au CHRSM pour un troisième enfant. On a eu la chance que le premier transfert soit un succès, on se laisse le temps de voir grandir les enfants pour voir si on retente cette expérience.»

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